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Les jours de juin 40

Récits des témoins, réunis par René Rioul

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La hiérarchie militaire

Il m’a paru nécessaire de donner quelques explications permettant aux lecteurs qui ne sont pas familiarisés avec les structures de l’Armée française de suivre les récits des militaires. Je prie ceux de mes lecteurs pour qui ce sont choses banales de passer leur chemin, à moins qu’ils ne souhaitent me rendre le service de me signaler des inexactitudes ou des lacunes (je suis conscient qu’il y en a forcément, le tableau étant très complexe).

L’armée de terre est un ensemble très hiérarchisé formant une pyramide théoriquement parfaite. Dans la réalité, on observe beaucoup d’entorses à ce schéma.

1. Les unités

Une armée (par ex. la 7ème armée qui, en mai 1940 entre en Belgique à la rencontre de l’Armée allemande jusqu’aux Pays-Bas et qui sera acculée à Dunkerque, ou la 9ème, celle qui, devant Sedan cède sous la poussée des blindés allemands) peut comprendre deux ou plusieurs corps d’armée, niveau hiérarchique intermédiaire qui sert de relais au commandement sans avoir de consistance propre bien identifiée.

Armées et corps d’armée sont formés par des divisions : la conscience d’appartenir à une division est assez présente dans l’esprit de la troupe, d’autant que ces divisions portent jusque dans leur nom une dominante propre : division cuirassée dotée de blindés lourds (DCR), division légère mécanique (DLM), division légère de cavalerie (DLC), division d’infanterie (DI, dont les DINA, division d’infanterie nord-africaine).

Les divisions comprennent des régiments dont chacun relève d’une arme (la cavalerie, comprenant hussards, dragons, spahis, etc. ; l’infanterie, l’artillerie, etc.), deux régiments pouvant former une brigade : de ce fait une demi-brigade se trouve être l’équivalent d’un régiment (les BCP, bataillons de chasseurs à pied sont regroupés, non en régiments, mais en demi-brigades). Sur la ligne Maginot, et dans autres les ouvrages de défense couvrant les frontières, on trouve des régiments spécialisés : régiments d’infanterie de forteresse (RIF) et régiments d’artillerie de position RAP).

Les hommes faisant partie d’un régiment portent tous, du sommet de sa hiérarchie jusqu’au simple soldat l’écusson de son régiment ; et chaque régiment a son propre drapeau sa devise, le souvenir des faits d’armes auxquels il a participé lors de guerres précédentes. Aussi la conscience d’appartenance à un régiment est très forte.

Chaque régiment se subdivise en plusieurs bataillons (ou escadrons dans la cavalerie).

Le bataillon se subdivise en compagnies (ou batteries dans l’artillerie).

Une compagnie est formée par plusieurs sections (ou pelotons dans la cavalerie).

Pour donner un ordre de grandeur (évidemment très contestable, car les effectifs varient beaucoup selon les armes et selon les unités) : la division peut compter de 16.000 à 20.000 hommes ; le régiment, environ 3.000 ; le bataillon environ 1.000 ; la compagnie environ 300 ; la section, une trentaine ou une quarantaine.

Les groupements

Certaines unités peuvent être groupées, temporairement ou de façon plus durable, pour répondre à une mission donnée : par exemple plusieurs armées peuvent former un groupe d’armées, de même que plusieurs divisions peuvent former un corps d’armée. Ou encore plusieurs régiments peuvent être réunis pour former une nouvelle division.

On peut trouver de semblables groupements à tous les niveaux, par exemple à celui du bataillon : un certain nombre d’hommes de troupe sont éventuellement extraits de leur compagnie, en fonction de leurs capacités et de leur motivation pour former un corps franc capable d’exécuter un coup de mains (procédé qui a été utilisé tout le long des neuf mois de la « drôle de guerre » en avant de la ligne Maginot).

Les spécialisations et les services

Dans les unités des différents niveaux, une des sous-unités assure l’assistance du poste de commandement.

Chaque échelon de l’armée tend à avoir sa propre artillerie, son propre groupe sanitaire, son propre groupe de reconnaissance, ou de transport, ou de transmission.


2. Les grades

Ils correspondent en principe aux grandes subdivisions mentionnées ci-dessus.

Officiers généraux : général d’armée (5 étoiles), de corps d’armée (4 étoiles), de division (3 étoiles), de brigade (2 étoiles).

Officiers supérieurs : au niveau du régiment, on trouve le colonel (5 galons de la couleur de l’arme, or ou argent) ; ou le lieutenant-colonel (5 galons, alternativement d’or et d’argent). Au bataillon correspond le grade de commandant ou, dans la cavalerie, chef d’escadron (4 galons).

Officiers subalternes : capitaine (3 galons), lieutenant (2 galons) et sous-lieutenant (1 galon). Le capitaine commande en principe la compagnie, le commandement de la section revenant à un lieutenant ou à un sous-lieutenant, voire à un aspirant (1 galon barré), ou même à un sous-officier d’un grade élevé.

À noter qu’aux yeux des Allemands, l’aspirant n’est pas un officier, puisqu’il « aspire » à le devenir, raison pour laquelle, lorsqu’ils ont été faits prisonniers en 1940, les aspirants n’ont pas eu le droit d’être admis dans un oflag, mais seulement, comme les sous-officiers, dans un stalag, et ont été astreints à travailler…

Les sous-officiers sont, par ordre décroissant : les adjudants-chefs, les adjudants, les sergents-chefs (souvent simplement appelés « chefs ») ou maréchaux-des-logis-chefs dans la cavalerie), les sergents (ou maréchaux des logis).

Ensuite commencent les hommes de troupe, c’est-à-dire les soldats proprement dits, parmi lesquels les gradés : caporaux-chefs (brigadiers-chefs dans la cavalerie), caporaux (brigadiers) ; et les non-gradés : 1ère classes et 2ème classes, la « première classe » étant du reste une simple récompense, sans conséquence sur le service.

La tradition : les armes

Les « armes » sont principalement l’infanterie, la cavalerie, l’artillerie, le train des équipages (transport), les transmissions, l’intendance. Elles ont chacune leur propre école d’officiers (Saumur pour la cavalerie et, à l’époque, Saint-Maixent pour l’infanterie) et leurs propres traditions.

Tout ce qui précède concerne d’abord l’Armée de Terre, mais s’applique plus ou moins également à l’Armée de l’Air, encore une nouveauté en 1940, puisqu’elle a été constituée au cours de la guerre de 14-18, par prélèvement sur les différentes armes de l’Armée de Terre, et n’a été organisée que pendant l’entre-deux guerres. Dans l’aviation on parle d’escadre (correspondant plus ou moins au régiment), d’escadron (unité intermédiaire) et d’escadrille (unité de base).

La Marine nationale a ses propres structures et ses propres grades.

La quatrième composante de l’Armée française est, notons-le, la Gendarmerie nationale, qui a ses propres particularités.

Pour plus de détails voir « Armée française en 1940« .

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