Peut-être que le sergent Roumat, instituteur dans le civil, avait commencé à rédiger son « carnet de guerre » auparavant, mais ce qui en a été conservé et reproduit commence significativement le 10 mai. Il va tenir ce journal tout au long de la campagne de Belgique, et, ce qui est particulièrement précieux pour nous, réellement au…
Catégorie : Militaires
Roger LEFEVRE (33 ans), un député, capitaine dans l’infanterie, en Belgique, à Dunkerque, dans les derniers combats de Normandie, et comment il a évité d’être capturé
Professeur agrégé de philosophie, ancien élève de l’ENS de la rue d’Ulm et député du Front Populaire (S.F.I.O.), Roger Lefèvre a la plume d’un écrivain. Il est extrêmement discret sur sa vie personnelle. En fait, il est marié et père de famille, mais n’en dit mot. Il ne s’exprime jamais à la première personne, et…
Gabriel DELATER (57 ans), un médecin lieutenant-colonel dans les combats de Wallonie, l’enfer de Dunkerque et le repli jusqu’en Dordogne
Le docteur Delater a été médecin militaire avant la Grande Guerre, dans le sud algéro-marocain, et pendant celle-ci en Artois et en Champagne, puis il est revenu à la vie civile. Il est marié, il a trois enfants (dont un fils médecin, appelé sous les drapeaux comme son père en septembre 1939). Et, d’autre part,…
André MISSENARD (39 ans), un officier artilleur qui ne veut pas s’avouer vaincu et qui, fait prisonnier dans les Vosges, s’évade moins de cinq jours plus tard
Le Capitaine Missenard est adjoint au chef d’escadron commandant un groupe d’artillerie hippomobile de 75, appartenant au 142e Régiment d’Artillerie, dans le nord de la Lorraine, à Wiesviller (Moselle), près de Sarreguemines, en avant de la ligne Maginot. Le 10 mai, il rentre justement d’une permission à Paris et à Saint-Quentin qui lui a laissé…
Gabriel GAUTIER (24 ans), un sous-officier artilleur qui, bousculé par la percée de Sedan, se replie à travers la Meuse, à petites étapes
Un militaire de carrière, Gabriel Gautier ? Oui, sans doute, mais pas réellement de vocation. Son père, ingénieur du Génie maritime, n’a pas supporté, en 1935, l’échec de son fils au Baccalauréat. Pas de seconde chance. Il ne fera pas les études dentaires pour lesquelles il se sentait du goût. Il est contraint de s’engager, ce…
Robert WILLIAME (29 ans), l’As de la chasse française et ses huit victoires en juin 1940
Robert Williame, en sortant de Saint-Cyr en 1934, avait opté pour l’aviation. À la même époque, il avait rencontré sa future femme : il avait 23 ans, elle en avait 16. Ils se sont mariés, ils ont eu un fils et une fille. Il est apprécié et bien noté, il passe rapidement du grade…
Jacques WARNIER (39 ans), un officier artilleur engagé corps et âme dans la bataille de Xertigny, jusqu’à sa mise hors de combat
Dans le civil, Jacques Warnier est un patron catholique connu, il dirige à Reims une usine textile employant une centaine de personnes. C’est un personnage en vue dans les milieux patronaux, notamment par son engagement dans le courant de pensée « corporatiste », très en vogue à l’époque. Il a fait son service dans l’artillerie en 1921-1923,…
Fernand GRENIER (39 ans), un député communiste simple soldat du Génie
Fernand Grenier, député communiste de Saint-Denis, a été mobilisé comme simple soldat dans le Génie. Le parti ayant été interdit en septembre 1939, il a d’ailleurs été déchu en janvier 1940 de son mandat parlementaire, de même que tous ses camarades qui ont refusé de se désolidariser de l’Union soviétique. Celle-ci, pourtant, à son avis,…
Claude MAURIAC (26 ans), la débâcle comme épreuve intérieure et découverte de la lutte des classes
Quelqu’un qui est le fils d’un membre connu de l’Académie Française, qui est lui-même un écrivain (encore débutant), qui mène ordinairement une vie mondaine et qui a des relations avec tout ce qui compte dans le milieu littéraire, doit éprouver une bien étrange impression en se retrouvant, à la déclaration de guerre de 1939, simple…
Henri SOURBIER (âge non précisé, la quarantaine environ), sous-officier du Train circulant entre le front et l’arrière
Il se présente comme « un artisan modeste » de la région de Bordeaux. Sans doute a-t-il fait partie de l’armée de métier, parce qu’il porte des « décorations coloniales » indiquant qu’il a servi en Afrique. En tout cas, il a fait ensuite des « périodes » et il a atteint le grade d’adjudant (ou adjudant-chef). Du reste, au printemps…